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Cerravhis

Comment, dans le cadre d’un désastre historique vécu par les Palestiniens en 1948, expliquer la farouche persistance d’une identité dont la reconnaissance s’affirme comme la pierre angulaire d’une solution durable ? De mère en fils se transmet le souvenir précis d’un pays qui, s’il n’est plus matérialisable, est toujours fondateur. Lorsqu’un réfugié palestinien évoque le village perdu, la précision des détails est telle que le doute s’installe, d’autant que, sur le terrain, aucune trace ne semble subsister. C’est dans cet écart que s’immisce le film. Tout d’abord cette ‘histoire’ que Kemleh raconte inlassablement : une nuit du printemps 1948, sous les bombardements. Plans, vieilles photos, objets désuets, clef… et la frontière est repassée. Près d’un champ de béton, sous un grand tas d’ordures, la mosquée de la vieille photo est toujours là. Cela a été. Dans le camp de réfugiés où il est né, sur les lieux même où la mère arrêta ses pas, le fils construit sa maison.

La mère de Hamza